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COMPTE RENDU DU VOYAGE DE MEMOIRE

EN NORMANDIE ET A ORADOUR-SUR-GLANE 7-10 AVRIL 2015


Collège CAP DE GASCOGNE SAINT-SEVER
Classes de 3ème 3 et 3ème 5

 

Nous sommes partis (46 élèves de 3ème et 4 accompagnateurs) le Mardi 7 avril au soir en direction de Caen. Une nuit passée dans le bus et quelques sept cents kilomètres plus tard, nous sommes arrivés au Mémorial de Caen, musée inauguré en 1988 par François Mitterrand
memorial Nous y avons consacré notre première journée avec tout d’abord la découverte d’une impressionnante façade en pierre rappelant la percée faite dans le Mur de l’Atlantique par les Alliés avec l’inscription gravée « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté ». Nous avons pu également observer une sculpture intitulée « Non violence », un révolver noué, hymne à la paix, les drapeaux des pays ayant participé à la guerre, une vitrine exposant pierres et inscriptions des nations concernées ainsi qu’une gigantesque sculpture (Unconditionnal Surrender, Reddition sans condition) exposée devant le musée jusqu’en septembre 2015 rappelant les scènes de joie de la Libération.
  • L’installation des dictatures en Europe au lendemain de la 1ère Guerre mondiale,
  • L’arrivée au pouvoir d’Hitler, la mise au pas de la société allemande, les conquêtes territoriales,
  • La défaite française, les conséquences de l’armistice et l’instauration du régime de Vichy par Pétain ainsi que sa politique collaborationniste et antisémite,
  • Les difficultés de la vie quotidienne des Français,
  • La Résistance autour de grandes figures comme le général De Gaulle et Jean Moulin,
  • La mondialisation du conflit avec des aspects remarquables sur la guerre dans le Pacifique,
  • Les différentes formes de persécution des Juifs jusqu’à leur extermination,
  • Le débarquement en Normandie et la libération de la France
  • Les procès de Nuremberg et de Tokyo ainsi que le lourd bilan de la guerre.

Nous avons également eu la possibilité à travers un film d’archives mettant en parallèle le point de vue des Alliés et le point de vue des Allemands, de voir, revivre, éprouver ce que les soldats ont subi ce 6 juin 1944 sur les plages normandes.

Nous avons ainsi pris conscience de l’ampleur des opérations, des forces mobilisées et de la violence des combats.
                 Enfin, une grande partie du musée est dédiée au monde après 1945 à l’heure de la Guerre Froide. Et là encore, nous avons pu revoir, approfondir, assimiler, mieux comprendre des aspects pourtant évoqués et travaillés en cours sur les différences entre les deux idéologies Est-Ouest, la course à l’armement menée par les deux blocs, les différentes crises de la Guerre Froide et notamment la situation particulière de Berlin, véritable symbole de la Guerre Froide en Europe avec la construction du mur en août 1961 jusqu’à sa destruction en novembre 1989.
                 Avant de gagner nos quartiers, nous avons fait une halte à la batterie allemande de Longues-sur-Mer, ouvrage clé du Mur de l’Atlantique construit en 1943 où se trouvent encore des canons très bien conservés.
batterie

Le mercredi matin, après la visite du Musée du Débarquement à Arromanches, où l’on nous a présenté et expliqué avec des maquettes et des films la création du port artificiel pour débarquer les hommes, les provisions, le matériel nécessaires durant la Bataille de Normandie, nous nous sommes rendus au cimetière américain de Colleville-sur-Mer.
Dès notre entrée dans le « Jardin des Disparus », nous avons été frappés par les 1557 noms de soldats américains non identifiés ou disparus gravés sur un long mur circulaire. Devant, un mémorial abrite une statue d’un jeune homme en bronze de 7 mètres symbolisant « l’esprit de la jeunesse américaine s’élevant des flots » et nous rappelant que les soldats morts durant ce conflit étaient très jeunes pour certains ! Le portique est encadré par d’immenses cartes sculptées retraçant les opérations du Débarquement. Mais lorsque nous avons été en haut des marches, un site exceptionnel s’est alors ouvert devant nous et ce que nous avons ressenti est devenu beaucoup plus intense. Un vaste plan d’eau puis une multitude de croix blanches à perte de vue sur un espace vert remarquablement conçu et entretenu.
                 Ce lieu surplombe la plage d’Omaha Beach, toute calme et paisible le jour de notre visite et difficile alors pour nous d’imaginer que celle-ci a été un lieu de massacres où beaucoup d’hommes ont perdu la vie 70 ans plus tôt. La France a concédé ce site de 70 hectares à perpétuité aux Etats-Unis, cela semble être la moindre des choses comparé à ce que nous avons obtenu grâce à l’aide, le dévouement de tous ces soldats : notre liberté.

cambe
colleville

                 Plus de 9 000 tombes de marbre blanc parfaitement alignées dans une formidable perspective sont réparties en 10 parcelles. Certaines sont en forme de croix latine, d’autres en étoiles de David. Signe encore que, malgré les différences religieuses, le combat était le même pour tous.
                 Au centre, se trouve une chapelle qui nous a invités d’autant plus au recueillement et à la réflexion. La mosaïque du plafond représente l’Amérique bénissant ses enfants qui partent au combat par la terre ou la mer et de l’autre côté, la France déposant une couronne de lauriers sur les morts en reconnaissance. Enfin, tout au fond, on a retrouvé deux statues de Marianne et Columbia symbolisant encore le lien particulier unissant la France et les Etats-Unis.
                 Durant toute notre présence sur les lieux, nous n’avons pu nous empêcher de penser aux hommes qui sont morts sur une terre inconnue, dans une guerre qui n’était pas la leur, pour notre liberté, LA liberté. Cela a été très impressionnant de visiter un tel lieu, d’une telle grandeur, respecté de tous, aussi bien entretenu et chargé d’autant d’émotions. Certains d’entre nous ont même éprouvé de l’admiration, voire de la joie, de constater qu’autant de forces se sont mobilisées pour libérer notre pays.
                 Après ça, nous sommes allés au cimetière allemand de La Cambe où sont enterrés plus de 21 000 soldats allemands répartis sur 49 îlots. Il a été très intéressant de visiter les deux cimetières l’un après l’autre car nous avons bien pu remarquer les différences frappantes entre les deux sites. Alors que dans le cimetière américain, le blanc domine, sûrement pour représenter l’unité, la pureté et la perfection, dans le cimetière allemand, le noir est la teinte dominante peut-être pour rappeler le deuil, la tristesse ou bien la défaite ?
                 Ensuite, nous avons pu noter la différence de dimensions entre les deux cimetières : le nombre de soldats enterrés à La Cambe est deux fois plus élevé alors que l’espace est dix fois plus petit (7 hectares seulement). Ici, uniquement des plaques gravées sur le sol et quelques croix noires par îlot. Enfin, un nombre de visiteurs bien moins importants aussi.
                 Au centre, une butte imposante avec en son sommet une croix monumentale de lave de basalte de 5 mètres avec un personnage de chaque côté représentant un homme et une femme entrain de prier, symboles des victimes sans doute. Ce tertre regroupe 207 soldats inconnus et 89 soldats identifiés dont les noms sont gravés sur des plaques se trouvant au pied de celui-ci. Tout le site est très calme et épuré nous invitant au recueillement. On se rend bien compte ici que nous sommes dans un cimetière.
                 Ce lieu appelle encore plus à la paix et fait beaucoup penser notamment à la réconciliation franco-allemande. En effet, les Allemands, souvent très jeunes d’après les inscriptions, se sont battus contre les Français et pourtant la France leur a rendu hommage. Ici, on respecte les morts, des morts qui peut-être ne partageaient pas les idées de leur chef mais étaient présents par patriotisme.
Lors du dernier jour de ce voyage, nous avons fait quelques heures de route pour nous rendre au beau milieu du Limousin, à Oradour-sur-Glane.
Ce village a été sans aucun doute le lieu le plus marquant, le plus émouvant de notre voyage pour une grande majorité d’entre nous. Notre professeur nous avait pourtant raconté l’histoire de ce village et nous avait même montré quelques photographies mais cette visite a vraiment été un choc…

groupe
oradour

Ce village est tristement célèbre pour avoir été le théâtre d’actes d’une terrible, horrible et cruelle barbarie. Lorsque nous avons pénétré dans ce village, c’est comme si le temps c’était arrêté, arrêté depuis le 10 juin 1944 où cette unité de la division SS Das Reich a massacré sans aucune pitié 642 personnes (hommes, femmes, enfants confondus).
Nous avons donc ressenti beaucoup de tristesse dés les premiers pas et le recueillement s’est naturellement imposé à nous. Déambuler au milieu de toutes ces ruines, remarquer ces nombreux objets brûlés laissés sur place, relever ces plaques soulignant la prospérité du village, les différents lieux de supplice des hommes ou actes de cruauté des nazis…. tout cela était très difficile au fur et à  mesure que l’on avançait vers l’église. Là, un lourd silence est tombé sur notre groupe : imaginer qu’à ce même endroit, 71 ans plus tôt, des femmes, des bébés, des enfants (et sans doute des enfants de notre âge) ont été massacrés ! Une vive et intense émotion nous a submergés à ce moment-là, les larmes nous sont vraiment montées aux yeux….
Nous nous sommes ensuite rendus au cimetière où l’on a pu trouver notamment une grande tour - stèle avec trois drapeaux français en son sommet ainsi que des restes de victimes rassemblés dans deux cercueils vitrés. Enfin, nous sommes allés dans la crypte où il y avait le nom de toutes les personnes décédées ainsi que de nombreux objets personnels et du quotidien retrouvés après le massacre.
En parallèle, nous avons visité le Centre de la Mémoire situé à côté du village martyr. La visite de ce musée nous a plu et nous a permis d’élargir davantage nos connaissances avec notamment des images d’archives et un film réalisé à partir des témoignages des survivants et rescapés.
Le Centre de la Mémoire et la découverte du village martyr ont permis de donner du sens à tout ce que notre professeur nous avait dit en classe. Et c’est avec des images plein la tête et différentes émotions  que nous sommes rentrés à Saint-Sever.


Ainsi, au nom de notre professeur d’Histoire-Géographie, Madame CASTAY, et de tous nos camarades qui ont participé à ce formidable voyage, nous tenons sincèrement à remercier le Souvenir Français et notamment le Délégué général du Souvenir Français, le Général SABATHIER DAGES, ainsi que le Président du Comité du Cap de Gascogne, Monsieur LESSAULT, pour vos participations financières sans lesquelles ce projet pédagogique n’aurait pu voir le jour.
Pour la plupart d’entre nous, c’était la première fois que nous nous rendions sur ces lieux chargés d’histoires et nous avons eu une vision plus concrète des choses, nous avons vraiment pris conscience du prix de la liberté, de la fraternité, de la paix et de la nécessité de protéger ces valeurs encore plus aujourd’hui dans le monde qui nous entoure. Encore une fois un grand MERCI.

 

Les élèves de 3ème 3 et 3ème 5
du Collège Cap de Gascogne de SAINT-SEVER

 

 

Souvenir Français des Landes